Nastya L. Baranowski FONDA` ★ Young, wild & free
★ DATE D’ARRIVÉE : 23/10/2011 ★ NAISSANCE PERSO' : 06/02/1987 ★ BOUGIES : 37 ★ MESSAGES : 386 ★ NATIONALITÉ : Polonaise ★ GROUPE : Les Phoenix ★ JOB : Journaliste & Escort
| Sujet: ◘ BOOM BOOM BOOM; I want YOU in my room ! Mar 13 Déc - 14:23 | |
| ❝ Just wanna have fun ❞
Dis, tu vis à Sofia depuis quand ? ? | Et bien ça doit maintenant faire euuh ... Huit ou neuf ans que je vis ici. J'étais encore assez jeune quand on a débarqué en Bulgarie, je commençais seulement à m'habituer à la vie en Pologne et zou, tout a changé d'un seul coup ! Du jour au lendemain (ou un peu plus quand même, n'exagérons pas), ma mère a décidé qu'elle en avait marre de Varsovie, et puis me voila ici à Sofia. Pourtant, pas un jour ne passe sans que je regrette ma vie d'avant, celle où je connaissais du monde depuis ma tendre enfance, celle où mes amis étaient vraiment proches de moi ... J'essaie d'aller de l'avant mais c'est pas si facile ! | T'as reçu la fameuse lettre anonyme ? T'en penses quoi ? | Oh oui, bien sûr que je l'aie reçue, cette lettre ! D'ailleurs, elle a complètement changé ma vie. Moi qui ne profitais pas assez je me suis, comment dire ... lâchée ? J'ai pris conscience qu'on n'avait qu'une seule vie et qu'il ne fallait pas la gâcher, qu'il fallait faire tout ce dont on avait envie avant notre dernier souffle, notre "instant final". Parce-qu'après tout, on n'a pas le droit au "GAME OVER, TRY AGAIN ?" comme dans les jeux vidéos. | Tu dirais quoi sur ton caractère ? | Je dirais que j'ai toujours eu en moi un petit grain de folie, et que le temps qui passe ne l'a pas atténué pour mon lus grand bonheur. Je crois que je ne supporterais pas de devenir complètement adulte, de perdre cette part d'enfance qui me reste et qui me relie au monde de l'imaginaire, de la bêtise, des grimaces, des blagues nulles, des délires enfantins ... Bien entendu, je sais quand même faire face à la réalité, à mes responsabilités et tout le tintouin. D'ailleurs, on dit de moi que je suis ambitieuse et que je me donne les moyens pour arriver là où je le veux. Par contre, côté défaut, il faut avouer que j'en ai pas mal ... Je peux paraitre superficielle au premier abord bien que je ne le désire pas du tout, ou même méprisante. Par contre ce qui est vrai, c'est que je suis très très jalouse (alors que je n'aime pas trop qu'on le soit pour moi, enfin un minimum). Ah ! Je peux aussi être une peste incontestable quand je le souhaite, et il ne vaut mieux pas être mon ennemi... Avis aux amateurs ! | Sinon, tu aimes quoi dans la vie ? | J'adore la photographie, c'est une de mes passions depuis le début de l'adolescence. Sinon, ça n'a aucun rapport mais j'affectionne tout particulièrement le monde de la nuit. Les boites, les strass, les paillettes, la musique à fond, les rencontres imprévues, les flirts, l'alcool, les danses débiles, les concerts, les strip teases ... Je n'ai jamais été élevée dans ce milieu et pourtant il n'a jamais cessé de m'attirer. D'ailleurs, c'est cette attirance pour la nuit qui m'a donné envie de devenir escort à mi-temps. | Quel est ton rêve le plus fou ? | Oulala, j'en ai tellement ! J'aimerais beaucoup faire le tour du monde, découvrir les boites de nuit les plus prestigieuses du globe (et surtout y danser !). Ouvrir mon propre club pourrait être sympa, ou carrément ma propre boite. Sinon, j'aimerais réussir à avoir une histoire sérieuse au moins une fois dans ma vie, mais pour ça je crois qu'il faudrait un miracle ...! |
❝ Tell me something good ❞
« Baranowski Nastya ! » ◘ Ainsi commençait chaque heure de cour. J'étais assez bonne élève, dans un petit collège de mon quartier qui était réputé pour former une majorité de jeunes destinés au milieu scientifique et technique. Moi ce qui m'intéressais à ce moment là, c'était les voyages. D'ailleurs on me voyait constamment partir ailleurs, loin de l'endroit où mon corps se trouvait : mes yeux devenaient brumeux, mon regard se perdait dans le vague, et je n'écoutais plus rien. Cette imagination débordante m'avait valu beaucoup de problèmes car elle m'empêcher de me concentrer plus de cinq minutes. « Si vous n'êtes pas capable de travailler sans vous éparpiller, c'est dehors que vous irez vous instruire ! ». Les instituteurs ne m'avaient jamais vraiment appréciées, peut-être parce-que j'osais défier leur autorité. Ce jour-là je pris la porte (au sens propre comme au figuré), ce qui me valu une exclusion définitive de l'établissement. Oh bien sûr mes parents n'étaient pas fiers, mais quelque part ils savaient que j'irais loin dans la vie, avec autant de conviction et d'aplomb ! On m'envoya dans un autre collège, en internat cette fois … mais rien n'y faisait. Partout où j'allais j'essayais de me montrer sous un jour qui ne m'étais jamais favorable, tantôt trop sûre de moi, tantôt trop timide. Finalement, je fus contrainte d'arrêter mes études pour un temps, et de me consacrer à mon petit frère qui venait de naitre. Ma famille était modeste, et cette naissance venait tout chambouler d'un seul coup. Mon père fut muté en Bulgarie alors que j'avais 14 ans, mais le reste de la famille et moi ne l'avons pas suivi tout de suite. Restant à Varsovie avec ma mère et mon nouveau petit protégé dans cette ambiance Polonaise que jamais je n'oublierais, nous menions la belle vie : j'avais trouvé un petit travail assez bien payé, et cela cumulé aux deux payes de mes parents faisait une belle somme. Nous grandissions tous bien, avec tout l'amour dont on pouvait rêver à l'époque, et dans un confort meilleur que pour la majorité de nos voisins Polonais. Nous nous sentions privilégiés, comme si rien ne pouvait arriver pour nous prendre ce bonheur, un bonheur que nous avions mis du temps à avoir. Et puis l'accident arriva, et gâcha notre vie pour l'éternité. C'était un mardi et les routes étaient glacées, papa était parti faire quelques courses à la supérette du coin avec mon frère; il n'avait pas encore mis les chaines sur les pneus de notre voiture familiale. Quand maman reçu cet appel et se mit à crier que « Non, ce n'est pas possible ! », j'ai tout de suite compris. Compris qu'on n'était plus que toutes les deux, et qu'on devrait survivre à ce drame. C'était comme si on m'avais planté un poignard dans la cœur, et dont la lame glacée s'enfonçait chaque instant un peu plus. ◘ Le mois de mes 16 ans, maman et moi avions terminé tous les cartons, et la clé de notre nouvelle maison en Bulgarie nous avait été confiée. Il ne nous restait plus qu'à tout déménager et à se laisser vivre, toutes les deux. On avait appris à balayer cette solitude qui nous envahissait, qui ne s'installait pas par vagues mais constamment. On gardait nos souvenirs du passé certes, mais on n'en parlait jamais, comme si mon père et mon frère étaient des tabous de la société, que si jamais on ouvrait la bouche pour prononcer leur nom on viendrait nous achever. Une fois installées dans notre logis, maman et moi avons enfin repris une vie pseudo-normale : j'allais au lycée, elle travaillait comme assistante d'un avocat qui gagnait bien sa vie. La vie continuait son cours, l'argent rentrait, la santé était au rendez-vous, enfin pour ma mère … La perte de deux êtres chers m'avait asséné un coup terrible, et je m'étais vue plus faible que jamais face à mes problèmes. J'avais commencé à boire et à sortir tard la nuit, pour « oublier » ce qui n'allait pas dans ma vie. Mais ma mère se rendit compte des mes excès et m'aida à m'en sortir; c'est pourquoi je fus envoyée en cure de désintoxication jusqu'à mes 18 ans, âge auquel je pouvais enfin sortir. Tout avait un goût nouveau pour moi, et je ne regardais plus rien comme avant. J'avais eu le temps de réfléchir pendant ces deux ans, et je savais parfaitement où j'allais. L'année suivante je pris ma liberté en louant un appartement en plein Sofia, et je repris mes études afin de devenir journaliste ou bien reporter-photo. Les soirées étudiantes étaient devenues une habitude pour moi, et le monde de la nuit me passionnait de plus en plus. J'adorais être au centre de l'attention, que tout le monde me regarde et m'envie, que se soit habillée ... ou pas. J'ai décroché une place en tant qu'escort girl à mi-temps alors que je finissais mes études, à 21 ans, et je commençait à amasser de belles sommes sur mon compte en banque; ce petit boulot plus les articles que je réussissais à vendre ajoutait peu à peu des chiffres sur mon relevé de compte. Je fus rapidement enviée par pas mal de monde, la Bulgarie étant un pays très pauvre. J'avoue ne jamais avoir beaucoup donné que ce soit à des sans abris ou bien à des associations, mais je pensais que mon argent avait été durement gagné et me revenait. Je participais à des galas de charité, à des dîners de bienfaisance … J'essayais d'être vue partout et avec tout le monde, ce qui m'ouvrit pas mal de portes autant sur le plan professionnel qu'amoureux. C'est à ce moment là que je me suis rendue compte que finalement, on pouvait très bien être heureux avec un homme ou une femme, et que j'étais bisexuelle. Je m'étais toujours considérée comme hétéro jusqu'à ce jour, où mes conquêtes féminines que je croyais des aventures-tests se sont révélées à moi comme une évidence. Aujourd'hui je n'ai plus peur de dire qui je suis, haut et fort.
| ♛ Maëlle / Whatever
16 ans ✩ 3/7 ✩ Code règlement ✩ |
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